En Afrique, les séquelles de la traite et de l'esclavage sont encore vivaces et on ne peut douter de leur poids dans les relations entretenues par les différentes composantes de la société et de la construction des États-nations contemporains. Les héritages sont nombreux, diversifiés, douloureux parfois et extrêmement sensibles. D'une façon générale, la question de la mémoire de l'esclavage et de sa mise en patrimoine est maîtresse dans le monde atlantique ainsi que dans les sociétés insulaires de l'océan Indien qui ont été façonnées par une économie de plantations. Alors que les voix de la mémoire percent dans des pays comme le Sénégal ou le Bénin, elles émergent seulement en Afrique de l'Est à l'heure actuelle. L’exigence de mémoire ainsi que la transmission des savoirs liés aux esclavages est au cœur de ce colloque et devrait permettre d'alimenter les débats nationaux qui continuent de surgir à l'heure actuelle.